IN SITU Architecture : Projet 

ENSEIGNEMENT
Malicounda, Sénégal

ECOCONCEPTION :
biomimétisme
bioclimatisme
matériaux bio-sourcés

SITE
Nianing, Sénégal

PROGRAMME
Création de 8 salles de classes et un amphithéâtre

MAITRE D'OUVRAGE
Lycée public de Malicounda

MISSION
Complète

STATUT
Chantier livré

SURFACE
584 m2 SDP

EQUIPE
IN SITU architecture

PRIX
IAA International Architecture Award, Architecture MASTERPRIZE, IDA International Desig, Award, GREEN SOLUTION AWARD, EURASIA PRIZE

Ce projet consiste à créer 32 salles de classes et un bloc administratif pour le lycée de Malicounda II au Sénégal.
Huit premières salles de classe ont été créées en 2022 et 7 nouvelles salles de classes sont en cours de réalisation. Les bureaux administratifs feront l'objet d'une troisième phase.
Le projet se situe au sud de Dakar dans une zone désertique de type BWh selon la classification de Köppen-Geigger, c’est-à-dire chaud et sec. Les températures varient en moyenne entre 75°F et 85°F avec des températures régulières au-dessus de 90°F.
Le principal enjeux consiste à éviter l excès de chaleur qui empêche les étudiants de se concentrer convenablement et entraîne un déficit psychologique. Un des principaux défis du projet consistait donc à créer des salles de classes avec un sentiment de confort. La notion de confort est générée principalement par 2 facteurs : la température et l hygrométrie.
L utilisation de BTC permet de conserver une température plus fraiche à l intérieur des classes. Les BTC employés font 24cm d’épaisseurs et ont une capacité de 10h de déphasage, ce qui permet d’avoir des murs à température diurne pendant toute la journée.
Les BTC ont par ailleurs la capacité de pouvoir réguler l hygrométrie de l air. Pour que l’air soit confortable, il doit avoir entre 40 et 60% d’humidité or avec 24cm d épaisseur, 1m2 de mur de BTC peut réguler environ 12 litres d’eau. Les BTC jouent un rôle de membrane permanent qui absorbe l’excès de vapeur d’eau et à contrario relargue l’humidité lorsque l air est trop sec.
Aux matériaux s’ajoute une implantation bio-inspirée du projet. En effet l implantation des salles reprend la géométrie des plantes xérophytes dites ‘à côtes’. Cette géométrie permet de créer au niveau de l’enveloppe de la plante un phénomène de convection naturelle qui rafraichit l’enveloppe de la plante. Appliqué au bâtiment, les façades peuvent ainsi être rafraichit de -5°C.
Enfin s ajoute une conception bio-climatique. Le projet favorise la circulation des alizés pour rafraichir l’intérieur des classes. Une étude aérodynamique nous a permis de dimensionner les ouvertures et d’obtenir un rafraichissement de -3°C.
Au final 76% des matériaux utilisés dans le projet sont bio-sourcés et avec un impact carbone positif pour certains : les fondations et l’ossature verticale du projet sont en béton armé et leur remplissage est en BTC (Brique de Terre Compressée) qui sont fabriquées dans la ville voisine Mbour à 15 km au nord du site. La terre est extrait manuellement du sol localement, elle est stabilisée avec du ciment et compressée à deux bars pour faire des blocs qui sont ensuite séchés au soleil. Leur impact carbone est 10 fois inférieur à celui du béton armé.
Les toitures sont en charpente métallique et tôle ondulée. Lintérieur a été doublé par un plafond en fibre de typha et palmier Ronier qui crée un vide technique qui permet de réguler la chaleur. Le typha est une plante invasive du nord du Sénégal et le palmier Ronier est cultivé à Palmarin à 50 km au sud du site. Leur impact carbone est positif.